Près de 14 000 fermes qui comptent en région Nouvelle Aquitaine
La production fermière un marché de niche ? Concernant un tout petit nombre d’exploitations en Nouvelle-Aquitaine ? Deux idées reçues qui ne résistent pas à l’examen des faits. Le Recensement Général Agricole 2020, nous apprend que les fermes pratiquant la vente directe représentent 21 % des fermes de la région.
La vente directe et la production fermière sont proportionnellement très présentes parmi les exploitations en fleurs et horticulture, respectivement légumes ou champignons. Elles sont davantage présentes que la moyenne dans les exploitations viticoles, fruits, caprins, volailles. Les groupes où elles sont le moins présentes sont les bovins viande, ovins, bovins lait, et surtout grandes cultures.
Elles exploitent près de 600 000 ha (15 % de l’ensemble), détiennent 436 000 UGB (15 % de l’ensemble) et concernent 30 % des chef.fe.s d’exploitation.

Source : RGA 2020, traitement DRAAF et AFIPAR octobre 2025
Lecture : pour l'OTEX viticulture (groupe des fermes dont la viticulture est la production principale), 3703 fermes pratiquent la vente directe, Elles représentent 35 % du total des fermes du groupe. 6750 fermes ne la pratiquent pas
Des fermes souvent plus petites, et employant davantage de main d’œuvre
Pour qualifier l’emploi dans les fermes en vente directe, il est nécessaire de comparer les fermes en vente directe au sein d’une même famille de produits majoritaire. C’est ce que permettent de faire les OTEX. L’infographie ci-dessous présente ces résultats pour l’OTEX volailles. L’ensemble des traitements est présentée dans la présentation du RGA 2020 aux Assises Fermières du 28 octobre. Lien à faire avec le support à venir
Dans les fermes, davantage de salariés permanents, des chef.fe.s d’exploitation plus diplômé.e.s
Convergeant avec les résultats nationaux, les fermes en vente directe emploient davantage de main d’œuvre salariée, sous un statut de permanents plus fréquemment (12 points de plus pour les salariés permanents, 2 points de plus pour les salariés saisonniers).
Les chef.fe.s d’exploitations sont en moyenne plus jeunes (2 ans) ; avec des incidences sur la transmission des fermes : elles sont dans l’immédiat moins concernées. Ils sont plus fréquemment diplômés de l’enseignement supérieur (39 % contre 26 % ont un diplôme de niveau bac +2).
En savoir plus :
Ce que le Recensement Général Agricole nous apprend de la production fermière en Nouvelle-Aquitaine, Pierre ETCHESSAHAR, DRAAF Nouvelle Aquitaine, Laurence ROUHER, AFIPaR. Octobre 2025

Source : RGA 2020, traitement DRAAF et AFIPAR octobre 2025
Lecture : par rapport à l’ensemble des fermes de l’OTEX VOLAILLES, celles qui pratiquent la vente directe, 24 % de l’ensemble, détiennent 2 fois moins d'UGB. Elles utilisent sur une SAU moins importante (75 %). Ces exploitations de plus petite taille en surface et en nombre d’animaux élevés, emploient une main d’œuvre un peu plus importante.
Les propositions du Réseau Fermiers de Nouvelle-Aquitaine :
Le recensement général agricole 2020 nous fournit des informations précieuses, mais la production fermière n’est pas étudiée en tant que telle. Les données 2020 commencent par ailleurs à être lointaines. Le Réseau Fermiers de Nouvelle-Aquitaine propose de :
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Approfondir la connaissance de la production fermière dans les études statistiques en région, à l’image de l’angle Agriculture Biologique pris en compte dans les publications du Ministère de l’Agriculture.
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Engager des travaux avec les universitaires de la Région. Il s’agit, ni plus ni moins que de combler le déficit de connaissance, visibilité, reconnaissance de la production fermière dans notre région. C’est la condition de politiques publiques qui atteignent leur cible.
Les fondateurs du réseau Fermiers de Nouvelle Aquitaine proposent aux producteurs fermiers, à leurs groupements, aux organismes de développement, établissements d’enseignement agricole, de recherche, de s’y associer en participant aux groupes de travail en cours